Il est essentiel de redresser les prix à la production pour restaurer la rentabilité des bovins maigres et finis.

Concernant le marché intérieur, la FNB a porté les principales carences auxquelles les opérateurs de l´abattage-transformation et de la distribution doivent pallier. Le plan d´action doit viser la mise en avant des viandes françaises, une segmentation cohérente des rayons, l´amélioration du process de travail des viandes, et l´arrêt d´une politique récessive de promotions à prix déraisonnables.

Dans le domaine du marché national, Monsieur de Ministre, quel est votre part d'engagement ? Vous aviez promis une action forte à l´automne pour la présence des viandes françaises en restauration collective dans les cantines des collectivités publiques. Qu´en est-il ?

Concernant l´exportation sur pays-tiers, c´est l´encéphalogramme plat ! Mr le ministre vous devez avec vos services plus mouiller la chemise pour enfin ouvrir des débouchés où les bovins et viandes françaises auront toute leur place.

Pour l´instant c´est tout l´inverse que nous observons. A l´absence de résultat à l´export s´ajoute la perspective d´entrées massives de viandes d´importation. Il n´y a semble-t-il aucune opposition politique réelle aux accords commerciaux de libre-échange que la Commission européenne négocie ! Pourtant elle se trouve prise la main dans le sac avec l´absence même de contrôles prévus à l´arrivée des viandes américaines. C´est une faute majeure. Les consommateurs vont être les dupes. Le Conseil européen et le Parlement ne doivent pas laisser passer cela.

Enfin, et sur le très court terme, les éleveurs attendent de votre part un engagement fort face aux importantes et inévitables déficiences de trésorerie des exploitations pour beaucoup au bord de la cessation de paiement.