Horizons : Quel premier bilan peut-on tirer de la manifestation du 4 novembre à Chartres ?
Tout d'abord, on peut retenir la très bonne mobilisation. C´est très important pour nous. Tous les cantons du département et tous les secteurs d´activité étaient bien représentés et il y avait aussi beaucoup de Jeunes agriculteurs. Le fait d´avoir fait participer les gens a été une bonne idée, ça s´est très bien passé et il n´y a eu aucune dégradation, quelques salissures, mais rien n´a été cassé. D´ailleurs, après cette manifestation, nous n´avons eu que des retours positifs.

Néanmoins, le maire de Chartres Jean-Pierre Gorges a porté plainte contre X ?
En effet, il y a eu un mécontent... Je peux comprendre sa réaction. Mais il faut savoir que Chartres n´est pas la seule ville où s´est exprimée la colère des agriculteurs. Dans beaucoup d´autres villes préfectures, il y a eu des salissements. S´il y a eu des déversements sur l´esplanade de la Résistance par exemple, c´est parce qu´elle est juste derrière la résidence du préfet, ce n´était pas pour embêter les Chartrains. C´est aussi pour ne pas gêner les Chartrains que nous avons choisi de manifester le soir...

Estimez-vous que cette mobilisation a permis d´obtenir quelques avancées ?
Oui, sur le plan national il y a déjà eu des avancées. Par exemple, le Premier Ministre Manuel Valls propose la création d´une commission qui sera chargée d´étudier et d´harmoniser les contrôles. En Eure-et-Loir, une réunion de crise est prévue le 21 novembre à la préfecture, avec l´ensemble des organisations professionnelles agricoles pour trouver des solutions aux personnes en réelle difficulté. Et il y en aura fatalement. Les paroles c´est bien, mais nous attendons des actes.

Faut-il maintenir la pression ?
Pour moi, la vigilance est toujours de mise, mais nous avons été entendus sur plusieurs points.

Propos recueillis par Hervé Colin, journaliste HORIZONS 28.