« L’agriculture de nos deux départements est sinistrée. L’élevage et certaines régions à moindre potentiel sont en sursis depuis longtemps. Mais avec un cout du travail parmi les plus forts d’Europe, une passion pour l’empilement des normes, une fiscalité inadaptée à nos cycles de productions, c’est l’ensemble de l’agriculture qui est affaiblie. Sa capacité de résistance aux crises climatiques, économiques ou financière a été détruite par un manque de vision et d’ambition pour notre agriculture depuis trop longtemps.
La catastrophe climatique du printemps a abimé toutes les productions. Le chiffre d’affaires agricole de nos départements pourrait chuter dans des proportions très importantes. Cette catastrophe sur des exploitations fragiles peut provoquer une transformation considérable du modèle agricole français. Les enjeux sont la souveraineté alimentaire, la balance commerciale, l’aménagement du territoire, les services rendus par les agriculteurs, le mode vie des Français...
Pour nos deux départements le manque est de plusieurs centaines de milliers d’euros. Une somme qui est l’une des conditions du maintien du modèle français agricole avec la réforme de l’assurance et du fonds de garantie des calamités.
Après avoir ponctionné ce fonds abondé par les exploitants, fragilisé tout le secteur, accepté la concurrence déloyale de nos partenaires, la seule réponse du gouvernement à la crise est le silence.
On ne sauvera notre agriculture ni avec des grands discours ni avec des longs silences ! Il est temps monsieur le ministre de l’Agriculture de prendre la mesure de la situation et de passer aux actes. Toute autre attitude signifie l’abandon du modèle agricole français. »

Jean-Michel GOUACHE, président FDSEA 28
Florent LEPRETRE, président FDSEA 41