Le président de la FDSEA met la pression face à la crise et aux aberrations de l’administration.
"Du lait à deux cents soixante euros, des veaux invendables, le kilo de porc qui peine à se maintenir au dessus de l’euro, les cours des céréales qui dégringolent chaque jour, la situation économique de nos exploitations continue de se dégrader.
Le plan de soutien à l’élevage n’est pas soldé qu’il en faudrait pourtant déjà un autre pour le premier semestre 2016 qui serait à entendre à toutes les productions.
L’aspect économique n’est que la partie visible de l’iceberg. Le plan Ecophyto II, avec la promesse d’une réduction drastique de l’utilisation des produits phytosanitaires est toujours en discussion. L’instruction des dossiers Pac 2015 est loin d’être terminée. Si nous avons eu un aperçu du traitement des anomalies concernant les doublons, avec des surfaces retirées arbitrairement, celui des surfaces non admissibles promet d’être encore plus corsé. Sans compter que pour le transfert des droits à paiement de base, rien n’est encore fait… Cherchez la simplification ? Ces aberrations concernant la Pac ne peuvent que faire monter la colère et l’exaspération des agriculteurs !
Pas de pilote dans l’avion
Que faire ? Côté administration, la direction départementale des Territoires est tributaire des instructions du ministère de l’Agriculture qu’elle ne reçoit pas. Et les seuls éléments qu’elle reçoit sont catastrophiques. Côté politique, le ministre de l’Agriculture ne l’est que sur le papier, Stéphane Le Foll préfère largement son statut de porte-parole du gouvernement. Quant au dernier débat en date à l’Assemblée Nationale portant sur l’agriculture, c’était « Alerte à Malibu » : Pamela Anderson est venue en guest-star défendre un amendement anti-gavage des oies proposé par une députée écologiste ! Bref, il y a finalement beaucoup de monde à discuter de l’agriculture, mais personne pour traiter concrètement les difficultés que rencontrent les agriculteurs sur le terrain.
Après les évènements terribles de novembre dernier, chacun s’est voulu raisonnable dans ses actions et ses revendications. Mais quand la pression est trop forte, le bouchon finit toujours par sauter !"
Jean-Michel GOUACHE
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