Constatant qu’après un sursaut patriotique l’année dernière lié à l’embargo russe, la guerre des prix entre les enseignes de la grande distribution a repris, les producteurs de légumes de France refusent « d’être, une nouvelle fois, les sacrifiés de cette guerre sans issue ». Dans un communiqué du 29 avril, l’organisation regrette ainsi qu’au niveau des tomates, « les rayons restent remplis de produits espagnols ou, mieux encore, marocains », alors que la production française est en place.

Les producteurs de légumes ont donc décidé de lancer dans les jours qui viennent une opération de relevé des prix et origines dans les magasins. « Si les résultats de ces visites venait à confirmer que les produits importés, les braderies permanentes, étaient encore légion dans les rayons, il y a fort à parier que des visites moins courtoises pourraient avoir lieu », prévient l’organisation en dénonçant, de la part de la grande distribution, « un comportement en totale opposition avec une responsabilité sociale et environnementale qu’elle est pourtant si prompte à mettre en avant dans ses publicités ».