Le ministre de l´Agriculture a rendu public ses arbitrages concernant les aides couplées.
Le ministre de l´Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé lors d´un conseil supérieur d´orientation le 27 mai dernier, ses arbitrages concernant les modalités d´attribution des aides couplées, de l´indemnité de compensation de handicap naturel (ICHN), des mesures agro-environnementales climatiques (MAEC) et des aides réservées aux surfaces peu productives pour la future Pac. Sans surprise, beaucoup échapperont au département ou ne permettront pas de compenser la perte des soutiens découplés.
Parmi les mesures les plus attendues figurent les aides animales couplées. Ainsi, les vaches allaitantes percevront une aide dégressive par animal allant de 187 euros à 75 euros, avec un minimum de dix et un maximum de cent trente-neuf animaux primés. L´aide promise aux vaches laitière est quant à elle estimée à 36 euros, seulement pour les quarantes premiers animaux.
Pour les productions végétales, le soutien aux protéines est très orienté en faveur de l´élevage dans un but de « reconquête de l´indépendance protéique ». Les exploitations de grandes cultures auront tout de même accès à un soutien à la production de soja et autres protéagineux dans une fourchette estimée entre 100 et 200 euros par hectare. La luzerne déshydratée ainsi que les semences fourragères bénéficieront également d´une aide.
Plusieurs mesures agro-environnementales « systèmes » sont prévues pour les grandes cultures et les exploitations de polyculture-élevage, aussi bien pour les exploitations purement Scop ou avec herbivores ou monogastriques. Les soutiens sont estimés entre 50 et 234 euros par hectare mais les contraintes en matière de diversité des cultures, de réduction d´IFT ou de fertilisation devraient en refroidir plus d´un. La MAEC spécifique aux zones intermédiaires, elle, ne sera pas accessible à l´Eure-et-Loir.
Rien sur les SIE
Le Ministre a repoussé au 1er août plusieurs décisions dont celle des Surfaces d´intérêt écologiques (SIE). Si le cadre est connu car entériné à Bruxelles, les déclinaisons françaises, pourtant très attendues, sont encore dans les cartons. Il faudra donc attendre pour connaitre par exemple la liste précise des SIE, en particulier la liste des cultures fixant l´azote. Savoir quel Cipan semer se fera ainsi certainement au doigt mouillé et de toute manière sans possibilité d´ajustement compte-tenu de la disponibilité des semences.
Retrouvez le détail de toutes les mesures sur www.fdsea28.com.
Nicolas DURET
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