Telle est l’opinion partagée par les producteurs et transformateurs réunis chez le ministre Stéphane Le Foll le 22 mars. S’il est impossible, quoiqu’ils le demandent officiellement, que toute l’Europe se mobilise sur une stabilisation de la production de lait, ils comptent sur des signaux positifs forts. Selon Thierry Roquefeuil, le président des producteurs de lait (FNPL), « si l’Allemagne est sur la même longueur d’onde que la France cela représenterait un signal très fort ». 

L’autre signal attendu pourrait provenir de la Commission européenne elle-même. Celle-ci pourrait lier certaines mesures de soutien du marché ou d’aides directes à l’engagement de stabiliser la production. Le ministre de l’Agriculture va continuer à essayer de convaincre les partenaires européens pour aller dans le sens de la maîtrise de la production ; Dominique Chargé, président des coopératives (FNCL) affirme prendre son bâton de pèlerin pour plaider auprès des grandes coopératives du nord de l’Europe. Des propositions devraient être faites d’ici début avril tandis que le président de la commission agriculture du Parlement européen pourrait réunir les principaux opérateurs européens.